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Formation opérateur de surfaceuse

L’apprentissage de la conduite et surtout l’opération de la surfaceuse ne se font pas en cliquant des doigts. C’est un apprentissage qui se fait par étape.

Étape 1 : Cour théorique

La première étape est d’enseigner les principes de base qui régissent la conduite et l’opération de la surfaceuse. On ne saurait jamais assez insister sur le fait que la conduite doit se faire de façon sécuritaire et responsable. L’apprentissage théorique peut se faire à l’aide de tableau, dessin, et vidéo. Cette première étape expliquera de long en large les composantes de la surfaceuse ainsi que la fonction de chacune de ses composantes.  On ciblera régulièrement les zones à risques où se situent les pièces mobiles qui représentent un risque pour les opérateurs. Un y présentera également le schéma d’opération de la surfaceuse sur une surface glacée ainsi que d’expliquer les manœuvres à faires afin d’appliquer de bonnes techniques de surfaçage. Une partie de cette étape expliquera également l’entretien de base, le cercle de vérification et le remplacement de la lame avec toutes les consignes de sécurité. Naturellement cette étape ne serait être complète sans explication sur l’entretien à faire en dehors des heures d’opération à l’aide d’autres équipements connexes, tel que le coupe-bordure.

Étape 2 : Cour pratique (garage)

Chaque personne n’a pas la même vitesse d’apprentissage et la même manière de retenir les informations. Cependant la mémoire « physique » ou la mémoire par répétition du geste ne trompe pas. Pour autant que l’on apprenne de façon correcte. Donc il faut que le participant embarque sur la surfaceuse et répète les gestes d’opération ou les manœuvres sans démarrer la surfaceuse de la même manière qu’un plongeur, un gymnaste visualisera sa routine en fermant les yeux. À cette étape on peut pratiquer également le cercle de vérification de la surfaceuse.

Étape 3 : Cour pratique (glace)

À cette étape, on peut procéder de différentes façons, selon l’habileté et l’état de confiance du participant. Mais avant tout il est primordial de respecter son état de confiance, essayer de le brusquer pourrait créer plus de tort que de mal. On peut offrir différentes alternatives au participant. La première étant la conduite pure et simple de la surfaceuse sans équipements, sans conditionneur sur la glace, pour seulement apprivoiser les commandes de conduite.

Par la suite on peut appliquer un a un les différentes séquences de mise en place pour le surfaçage ou jumeler quelques séquences :

  • La descente du conditionneur (s’assurer de sa position finale);

  • Le départ des spirales horizontales et verticales;

  • L’ajustement de la lame;

  • Le départ de l’eau de surfaçage ou polissage;

  • Le départ de l’eau de lavage (attendre 10 secondes);

  • Le départ de la pompe de lavage

  • Finalement le départ du ballet brosse

On refait l’ensemble des procédures en sens inverse.

Par la suite on recommence au moins une dizaine de fois.

*À cette étape, le candidat n’a pas procédé à l’approche de la bande*

Étape 4 : Approche bande et premier tour

L’approche de la bande est un des éléments les plus difficiles à contrôler et à maîtriser. Suivre une bande en ligne droite, laisser un maximum de 6 pouces entre la bande et le conditionneur, s’assurer que le balai effectue sa tâche efficacement, ne pas « embrasser » la bande avec le par choc avant ou la roue guide qui doit seulement effleurer la bande telle sont les défis. On doit effectuer cette approche plusieurs fois sans arrêt, toujours avec le conditionneur baisé, mais pas d’eau, afin de bien sentir la « glisse» de la surfaceuse dans les coins.

Étape 5 : Le 2e, 3e 4e….8e tours

Ses étapes semblent être les plus faciles, mais il n’en est rien. À cette étape le participant doit apprivoiser les dimensions de sa surfaceuse. La plupart des surfaceuses ne permettent pas une vue adéquate, il y a des points morts. L’opérateur doit ajuster ses largeurs de surfaçages afin de bien empiéter les lignes de surfaçage qu’il a déjà fait. Il ne sert à rien de passer continuellement aux mêmes endroits. La tache peut sembler facile en ligne droite, mais est drôlement plus compliquée dans les coins de patinoires. Il existe quelques points de références pouvant aider l’opérateur sur la machine et sur la surface glacée, mais aux finales tout est une question de pratique et d’ajustement. Il n’est pas rare de voir des opérateurs malgré plusieurs années d’expérience, laisser encore des traces dans les coins et les lignes droites.

Étape 6 : l’opération des manettes de l’eau et du couteau

La dernière étape de l’apprentissage. Cependant cette étape s’effectue sur plusieurs semaines et plusieurs mois. Certains opérateurs ne maitrisent toujours pas ses deux manœuvres même après quelques années. Plusieurs abandonnent, ne sentant pas l’utilité ou la futilité de bien les utiliser maîtrisés.

Dans le processus de surfaçage, l’opérateur doit appliquer ses paramètres en fonction de l’état de la glace ou/et de l’activité qui va suivre. Par exemple aucun indicateur ou capteur n’indique la position de la lame, l’opérateur doit se souvenir du nombre de tours qu’il applique ou enlève selon la zone d’usure. Il doit également ajuster le débit de l’eau également en fonction de la zone d’usure. Ces deux taches sont faites régulièrement en même temps que la conduite : une main sur le volant et l’autre sur les manettes. Il n’est pas étonnant de voir plusieurs opérateurs abandonnés. Cependant certaines surfaceuses sont équipées de débit d’eau automatisé et de niveau laser automatiser, mais encore là le jugement est laissé au bon soin de l’opérateur, car malgré tout ses technologies sont mal adaptées au besoin et réalité de l’état de la glace.

Il est de la responsabilité du gestionnaire, de faire le suivi et veiller aux développements des aptitudes ainsi que des manœuvres et techniques apprissent durant la formation. L’opération de la surfaceuse ou de toute autre machinerie dans un contexte réel d’opération peut engendrer différents types de réaction et émotions sur la personne. Les émotions et l’attitude que l’opérateur choisira d’adopter auront un impact direct sur sa conduite, qui se doit d’être sécuritaire et responsable. C’est pourquoi qu'une surveillance constante et soutenue du participant par un préposé ou opérateur sénior dument habilité aux opérations de la surfaceuse est recommandé et pourrais être nécessaire suite a la formation durant une journée d’opération normale.

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